Partir avec son établissement

Tu t’es déjà demandé à quoi ressemblait l’école dans les autres pays ?  Seul ou avec ta classe, cette immersion sera une expérience inoubliable qui te fera grandir et découvrir de nouvelles cultures.

Tu t’es déjà demandé à quoi ressemblait l’école dans les autres pays ? Tu es en primaire, au collège ou au lycée, seul ou avec ta classe, tu peux partir en mobilité dans le cadre de ton parcours scolaire. Cette expérience inoubliable te fera grandir, découvrir de nouvelles cultures et de nouvelles façons d’apprendre.

Une expérience inoubliable !

Partir à l’étranger dans le cadre de ton parcours scolaire te permettra de gagner en autonomie et en assurance mais aussi de développer tes compétences linguistiques, sociales, interculturelles, professionnelles, etc. Cela te permettra de découvrir de nouvelles cultures, de faire des rencontres inoubliables et de trouver plus facilement du travail le moment venu.. Tu découvriras sur ce site des témoignages d’élèves qui partagent leurs expériences.

Seul ou avec ta classe

Il y a plusieurs sortes de  mobilité : virtuelle ou physique, hybride, individuelle ou collective, brève ou longue, d’études ou de stage.

Certains programmes te permettent de partir en groupe ou avec ta classe. Par exemple, avec les échanges scolaires soutenus par l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), tu peux partir avec ta classe. Avec tes camarades, tu pourras découvrir une ville d’Allemagne et suivre des cours dans l’école de vos correspondants.

Dès le collège, tu peux aussi partir tout seul. Il existe, par exemple, des bourses pour étudier pendant une année scolaire dans des lycées d’enseignement français à  Dublin, Munich, Vienne, Madrid ou Barcelone.

Dans quel cadre ?

Pour s’intégrer dans ton parcours et être reconnu, ton projet de mobilité doit être organisé par ou avec ton établissement dans le cadre d’un partenariat. Le partenariat scolaire peut prendre des formes diverses, selon qu’il dépend d’un programme européen, bilatéral (entre la France et un autre pays), national ou académique ou qu’il est directement mis en œuvre entre deux établissements.

Ainsi, par exemple, dans le cadre du programme Erasmus+ qui garantit  la qualité de la mobilité et la sécurité des participants :

Si tu pars tout seul pour suivre des cours pendant un, deux mois ou plus dans un autre établissement scolaire en Europe, ton établissement, l’établissement qui t’accueille, tes parents  et toi êtes  liés par un contrat pédagogique et un contrat financier.

  • Ton établissement s’engage à respecter des standards de qualité. Cela passe notamment par  un suivi à toutes les étapes de ta mobilité : préparation, accompagnement pendant le séjour et au retour.
  • Si tu es au lycée, tu pourras obtenir la mention  « mobilité européenne et internationale » sur ton diplôme du baccalauréat.

S’inscrire sur le « fil d’Ariane » et consulter la rubrique « Conseils aux voyageurs » du ministère des affaires étrangères.

Il est fortement conseillé à tous ceux qui partent en mobilité et à leurs établissements de s’inscrire sur le site « Fil d’Ariane » qui permet d’informer le ministère des affaires étrangères français  de leur  déplacement à l’étranger. Les informations transmises permettent d’être contacté en cas de crise en vue d’opérations de secours ou de joindre la famille restée en France.

De même, il est important de consulter avant tout départ à l’étranger la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère de l’Europe et des affaires étrangères qui permet aux équipes éducatives de bénéficier de consignes de sécurité concernant le pays où se déroule la mobilité. A tout moment, les autorités éducatives (recteur d’académie) peuvent décider d’annuler une mobilité si elles estiment que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.

 

A quel moment de ma scolarité ?  

Il est possible de partir en mobilité à tout moment de ta scolarité grâce, en particulier, au programme Erasmus+ qui te permet de partir dans un des 33 pays participant au programme, que tu sois au collège ou au lycée, ou encore, pour l’Allemagne, grâce à l’Office franco-allemand pour la jeunesse.

Souvent l’échange scolaire s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de ton établissement avec une autre école, collège ou lycée dans un autre pays et ne nécessite pas toujours de partir à l’étranger. Par exemple, grâce à la plateforme collaborative eTwinning, il est possible pour les enseignants de toute l’Europe de conduire des projets d’échanges à distance avec leurs élèves dès la maternelle .

Certains programmes concernent des niveaux plus spécifiques. C’est le cas par exemple du programme de mobilité avec la Finlande ou pour l’Allemagne avec les programmes Brigitte Sauzay ou Voltaire qui concernent spécifiquement les lycéens et les collégiens.

L’accès à certaines bourses dépend parfois des langues vivantes que tu choisis. Par exemple, pour les programmes d’échanges scolaires organisés par l’OFAJ au collège ou au lycée, mieux vaut parler allemand. Mais ton séjour peut aussi te permettre de découvrir la langue allemande et te donner envie de l’apprendre ensuite..

A noter : une mobilité en classe de seconde par le biais d’Erasmus+, par exemple,  peut remplacer  la séquence d'observation en milieu professionnel en France.

La mobilité, c’est partir, mais c’est aussi accueillir !

Parmi les programmes de mobilité scolaire,  certains sont des programmes d’échanges. Dans ce cadre, après avoir été accueilli par ton correspondant, cela pourrait être à ton tour de le recevoir dans ton établissement, voire chez toi.

Accueillir dans son établissement des élèves étrangers ou même des enseignants étrangers, c’est aussi une occasion de s’ouvrir à d’autres langues et cultures !

Il existe même des programmes uniquement consacrés à l’accueil d’élèves venant d’autres pays. C’est le cas des programmes de mobilité franco-suédois « Éducation européenne-Une année en France » et de mobilité lycéenne norvégienne vers la France (Norvège) ou la  Tchéquie.

Est-ce que cela coûte cher ?

Cela dépend du programme mais aussi de ton établissement.

Par exemple, le programme Erasmus+ contribue aux frais de voyage et de séjour et aux frais liés à l’organisation de la mobilité (pour l’établissement). Il prévoit aussi :

  • des financements spécifiques pour soutenir la participation des personnes sous conditions de revenu et/ou l’utilisation de moyens de transport écoresponsables ;
  • une prise en charge à 100 % des coûts supplémentaires liés aux besoins particuliers des personnes, prioritairement en lien avec une situation de handicap ou une affection de longue durée.

Dans le cadre d’un échange, les frais d’hébergement et de restauration sont le plus souvent pris en charge par ta famille d’accueil. En revanche, dans certains programmes, certains frais, comme les frais de transport, peuvent rester à la charge de ta famille.

Combien de temps dure un séjour à l’étranger?

Cela dépend du programme ou de la bourse. Les échanges scolaires de l’OFAJ ou Erasmus+ permettent des mobilités courtes de quelques semaines.

D’autres, comme le programme Voltaire, te proposent une immersion de plusieurs mois à l’étranger. En général, ces programmes de mobilités longues sont plutôt des programmes de mobilité individuelle.

Est-ce que je ne risque pas de prendre du retard dans ma scolarité ?

Une expérience de mobilité est un vrai plus dans ta scolarité, en particulier si elle est organisée dans le cadre d’un partenariat scolaire.

Les compétences acquises (quel que soit l’âge ou le niveau) au cours d’une expérience de mobilité dans le cadre scolaire peuvent être valorisées dans un document officiel européen : l’Europass Mobilité.

Mais ce n’est pas tout ! Une expérience de mobilité peut aussi être reconnue dans ton parcours scolaire.

Au collège, une attestation de mobilité t’est délivrée et elle est prise en compte dans le livret scolaire unique.

En classe de seconde, une expérience de mobilité peut être prise en compte dans ton bulletin scolaire et, depuis la rentrée 2023, les élèves de première générale et technologique peuvent bénéficier d’une mention  « Mobilité européenne et internationale » sur leur diplôme du baccalauréat, après un séjour continu de 4 semaines minimum, effectué au cours de l’année de première (ou au 3e trimestre de l’année de seconde) au sein d'un établissement européen partenaire.

Si tu es lycéen de la voie professionnelle et que tu as réalisé ta période obligatoire de formation en milieu professionnel (PFMP) à l’étranger, elle peut être pleinement reconnue grâce à l’unité facultative de mobilité pour l’ensemble des diplômes professionnels de niveaux 3 et 4. Avec l’épreuve facultative de mobilité, tu peux obtenir des points supplémentaires pour les diplômes du CAP et du bac pro, le brevet des métiers d’art et le brevet professionnel. A mentionner sur ton CV : l’attestation MobilitéPro, jointe au diplôme professionnel.

A qui poser mes questions ?

N’hésite pas à poser des questions à tes enseignants sur ces opportunités et ces programmes de mobilités. Dans un certain nombre établissements scolaires, il existe des enseignants référents pour l'action européenne et internationale (ERAEI) qui pourront t’informer sur ces programmes.

Tu peux aussi consulter les informations sur les programmes sur les sites officiels : Eduscol.

Et bien sûr consulter notre site Découvrir le monde.

Emma découvre le système éducatif allemand avec l'OFAJ

Elle, c’est Emma.

Elle est au collège, en 4ème

Cette année, Emma est partie 10 jours avec sa classe à Leipzig en Allemagne.

C’était la première fois qu’elle partait aussi loin, sans ses parents, ils étaient un peu stressés… Et elle aussi !

Mais la famille de Magda, sa correspondante, l’a bien accueillie.

Pas facile de suivre les cours tout en allemand mais assez vite Emma s’est sentie beaucoup plus à l’aise. Elle a même chanté à la chorale du collège !

Bouger en Europe, a donné à Emma l’envie de repartir plus tard et pourquoi pas faire des études en Allemagne.

En attendant c’est au tour de Magda, sa nouvelle amie, de venir chez elle dans deux semaines. Tout est prêt pour l’accueillir.