Partir pour trouver ma voie

Partir à l'étranger peut représenter bien plus qu’un simple voyage d’évasion ou de vacances. Cette expérience peut être une formidable opportunité pour ceux qui cherchent à clarifier leur avenir professionnel. Que tu sois en quête de sens, que tu aies besoin de prendre du recul ou que tu cherches à acquérir de nouvelles compétences, il existe différents programmes qui peuvent répondre à tes besoins.

Je n’ai pas de projet professionnel précis : par où commencer ?

Tu ne sais pas exactement ce que tu souhaites faire dans la vie ? Pas de panique ! Certains programmes t’offrent la possibilité d’avancer dans ta réflexion et dans la définition de ton projet d’avenir.

• Tu peux opter pour un programme qui te permettra de découvrir un univers professionnel dans le cadre d’un stage à l’étranger ou dans le cadre d’une mission de volontariat en administration ou en entreprise.
• Tu ressens le besoin de prendre du recul par rapport à ta situation actuelle? Un séjour dans un pays étranger peut être l’occasion de réfléchir à tes ambitions. Par exemple, l’Office franco-québécois pour la Jeunesse propose des missions courtes de remobilisation professionnelle de groupe au Québec pour rencontrer d’autres jeunes et des professionnels québécois.
• Tu ressens le besoin de donner du sens à ton projet ? N’hésite pas à te renseigner sur les  mobilités d’engagement : par exemple, grâce à un volontariat de solidarité internationale, tu peux partir sur un autre continent pour animer des ateliers en français pour des enfants, ou participer à des actions en faveur de l’environnement.

Est-ce que je dois partir longtemps ?

La durée de ton expérience à l’étranger dépend de tes objectifs et de tes contraintes personnelles.

Si tu es dans une démarche de découverte professionnelle, tu peux commencer par des programmes courts. Une mission de découverte ou un stage court peuvent suffire pour un premier aperçu d’un domaine professionnel par exemple.

Si tu souhaites t’investir dans une expérience d’engagement, les programmes sont généralement plus longs. Un volontariat de six mois à un an, comme le volontariat écologique franco-allemand par exemple, permet une immersion plus profonde et une meilleure compréhension de soi.

Réfléchis à ce que tu souhaites tirer de cette expérience pour déterminer la durée idéale.

Est-ce qu’il faut être étudiant ou diplômé ?

Pas nécessairement. Certains programmes s’adressent aux étudiants, ou aux détenteurs de diplômes spécifiques. Mais il existe aussi beaucoup de programmes accessibles sans conditions de diplôme ou de statut comme par exemple le Corps européen de solidarité, ou les échanges de jeunes avec Erasmus+,.  Tu peux aussi être jeune diplômé ou en reconversion professionnelle. Le programme Erasmus+, par exemple, propose des opportunités pour les jeunes diplômés et même des formations pour adultes. Le programme Praxes de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) te permet d’aller faire un stage en Allemagne, même si tu n’es pas en cours d’étude. Si tu n’as pas de diplôme et n’est pas en formation, certains programmes comme le programme ALMA de l’Union européenne t’offrent des opportunités de développement personnel et professionnel.

Je suis sans emploi, est-ce qu’il est possible de financer mon projet ?

Il existe plusieurs dispositifs pour financer ton projet de mobilité en fonction de ton statut, de ton âge mais aussi de là où tu vis.

Si tu es demandeur d’emploi, des aides spécifiques comme des bourses ou des subventions locales peuvent te permettre de financer ton séjour à l’étranger. N’hésite pas à te renseigner auprès de tes interlocuteurs de référence (missions locales, conseiller France Travail).

Si tu résides dans un territoire ultramarin, des aides spécifiques peuvent faciliter ton accès au programme.

Certains programmes de volontariat offrent le logement et la nourriture en échange de ton engagement. Par exemple, si tu pars au pair dans une famille à l’étranger ou si tu optes pour un programme de Woofing (travail dans des fermes biologiques), les personnes qui t’accueillent couvrent souvent tes besoins de base (hébergement, nourriture).

Et ensuite ? Valoriser l’expérience acquise

Partir à l’étranger n’est pas seulement une expérience personnelle enrichissante ; c’est aussi un atout majeur pour ton parcours professionnel. Mais comment valoriser ce que tu as appris une fois de retour ?

• Fais valoriser ton expérience dans des candidatures à des formations où à des offres d’emploi. Tu peux t’appuyer sur des outils qui t’aideront à identifier et mettre en valeur ces compétences, avec par exemple le Youth pass, Europass, ou Aki-APP.
• La reconnaissance des acquis : certains dispositifs permettent de faire reconnaître les compétences acquises à l’étranger. Si tu es étudiant, à la fin d’un stage ou d’un volontariat réalisé en France ou à l’étranger, ton établissement peut ainsi valoriser ton expérience par des crédits ECTS. On parle de validation de l’engagement étudiant. Les expériences dans des projets solidaires peuvent aussi être mises en valeur sur ton CV.
• Des programmes de validation : si tu as travaillé ou étudié à l’étranger, il est possible de faire valider cette expérience en France. Par exemple, le dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) te permet de transformer ton expérience en diplôme.
• Mobilise ton réseau !: les contacts établis pendant ton séjour peuvent être précieux. Que ce soit par le biais des réseaux sociaux professionnels ou des associations d’anciens participants, maintenir ces liens peut ouvrir des portes pour de futures opportunités.

Quelles sont les étapes suivantes ?

Après une expérience de mobilité, il est important de réfléchir à la manière dont tu peux utiliser ce que tu as appris pour avancer dans ton projet professionnel. Tu peux envisager de continuer à travailler à l’international, d’utiliser tes nouvelles compétences dans un emploi en France, ou même de t’engager dans un nouveau programme !