Marion est partie étudier au Québec

10 Septembre 2019
Elle n’avait jamais voyagé à l’international, ce qui ne l’a pas empêché de traverser l’Atlantique pour un séjour de 8 mois à l’Université Laval à Québec !

Comment est né ce projet ? J’étais étudiante en psychologie et mon université proposait des réunions d’information sur les possibilités de mobilité à l’étranger. Une amie m’avait demandé de l’accompagner, et finalement, c’est moi qui suis partie !

Pourquoi le Québec ?

Le Québec me semblait être une destination intéressante car au niveau des cours de psycho on entend toujours qu’ils sont plus « avancés » qu’en France, que la façon d’aborder les choses est différente. J’ai donc construit mon dossier en mentionnant les cours qui m’intéressaient au Québec pour les faire valider par mon référent pédagogique à l’Université de Bordeaux.

Les bus scolaires sur le campus de l’université

En termes de préparatifs, comment t’es-tu organisée ?

Ma région proposait un dispositif qui m’a permis de faire une demande pour plusieurs possibilités de bourses. Au final, en plus de ma bourse sur critères sociaux, j’ai pu bénéficier d’une bourse au mérite (350€/mois) et de la bourse Aquimob (400€/mois). Je me suis aussi renseignée auprès des banques et assurances en France, j’ai fait une demande de passeport, de Certificat d’Acceptation au Québec, de permis d’études... Je ne cache pas que c’était assez conséquent et qu’il est super important de bien les anticiper. Les retours des étudiants qui étaient partis avant m’ont beaucoup aidé à lister les démarches à effectuer avant de partir.

Et côté logement ?

C’était à moi de me débrouiller. Quand j’ai su que j’étais admise à Laval, j’ai reçu un guide logement et j’ai tout de suite fait ma demande de chambre universitaire. C’était super d’avoir une chambre sur le campus car cela m’a permis de rencontrer d’autres étudiants.

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Dégustation de tire d’érable, incontournable spécialité québécoise

Quelles différences as-tu perçu entre les cours en France et au Québec ?

Alors déjà, la première chose qui m’a marqué, c’est le campus à l’américaine avec le complexe sportif (il y avait 2 piscines, 2 patinoires, 1 salle de sport sur différents niveaux et de nombreux terrains de sport) et le fait de pouvoir rejoindre les bâtiments en souterrain en cas de froid. Aussi, malgré le fait qu’on parle français au Québec, j’ai mis un certain temps à me faire à l’accent québécois et à bien comprendre les profs durant les cours ! Et enfin, hormis mes cours de psychologie de la famille, psychologie gérontologie, neurosciences, etc. j’ai pu suivre un cours d’introduction à la sexualité humaine que je n’aurai jamais pu suivre en France, du moins pas de cette façon-là, car ici c’est beaucoup plus tabou ! L’approche aussi est différente : en France, on est encore beaucoup dans la psychanalyse, tandis qu’au Québec, on est davantage dans la thérapie comportementale, dans la pratique, on fait plus de jeux de rôles et de mises en situation. On est plus préparés à la vie professionnelle et on ne porte pas le même regard sur le psychologue.

Comment as-tu vécu l’hiver québécois ?

En fait, on appréhende tellement le froid que ça ne m’a pas tellement marqué ! C’était surtout long de passer 6 mois d’hiver et de neige, et 1 ou 2 mois où il faisait nuit dès 16h. Pendant mon séjour au Québec, la température est descendue jusqu’à -30 °C, mais équipée, ça va. On apprend à superposer les couches de vêtements et les intérieurs sont très chauffés. Etonnamment, c’est quand je suis revenue en France au mois de mai que j’avais tout le temps froid !

Les plaines d’Abraham au mois de janvier

Le fleuve Sainte-Laurent gelé

Balade en chiens de traineau

Quelle expérience gardes-tu ?

J’ai beaucoup gagné en autonomie, et ce dès la constitution de mon dossier pour partir ! J’ai aussi développé des capacités d’adaptation, appris à trouver des solutions et à m’appuyer sur les bonnes personnes pour trouver des réponses. Paradoxalement, ce que j’ai trouvé le plus compliqué, c’est le retour en France car je m’étais habituée à ma nouvelle routine et il a fallu me réadapter à la vie ici. Ce n’est pas toujours facile de reprendre la vie étudiante en France car les rapports entre enseignants et étudiants, et les systèmes de notation ne sont pas les mêmes, etc. C’était une expérience très positive, que je conseillerai à tout le monde !

Couleurs d’automne

Balade automnale

Publié par : Centre d'Information et de Documentation Jeunesse (CIDJ)