Partir pour travailler
Tu souhaites avoir une expérience professionnelle à l’étranger ? Sache que cela peut avoir un impact important sur ta carrière en te permettant de développer de nouvelles compétences.
Avoir une expérience professionnelle à l’international est de plus en plus valorisée aussi bien par les recruteurs que les jeunes eux-mêmes, qui sont de plus en plus nombreux à vouloir partir en Europe et à l’international pour travailler. Que ce soit pour un job d’été, pour une formation professionnelle courte ou un volontariat dans une administration de plus d’un an, ces expériences permettent aux jeunes de renforcer leurs compétences professionnelles, facilitant ainsi leur accès au marché de l’emploi mais aussi de développer des aptitudes transversales, mobilisables dans d’autres contextes.
Une expérience recherchée
Diverses enquêtes montrent qu’à CV égal, un recruteur sera susceptible de favoriser celui qui mentionne une expérience professionnelle à l’étranger y compris pour une courte période. Partir travailler à l’étranger est un accélérateur d’insertion professionnelle, aussi bien pour les jeunes qui débutent leur carrière que, ceux plus expérimentés.
Du demandeur d’emploi, au jeune professionnel : des possibilités pour tous,
Peu importe sa situation professionnelle : du demandeur d’emploi, de l’étudiant, de l’apprenti en recherche de stage, au jeune professionnel, Il existe de nombreuses possibilités de travailler en Europe et à l’international.
Des programmes sans condition de qualifications particulières et de niveau de langue existent notamment pour les personnes en recherche d’emploi, à l’exemple de celui de l’Office Franco-québécois pour la jeunesse qui propose un stage en entreprise de 2 à 12 mois au Québec, dans tous les domaines d’activités.
De la même façon, l’Agence Erasmus plus Education et Formation permet aux demandeurs d’emploi inscrit à France Travail de suivre des formations (de 10 jours à 12 mois) dans une entreprise en Europe.
Certains dispositifs sont des tremplins pour une carrière internationale, tels que le Volontariat International en administration (VIA) ou en entreprise (VIE) qui s’adresse aux jeunes diplômés souhaitant travailler à l’étranger. Il permet d’effectuer une mission rémunérée à l’international au sein d’une entreprise (VIE) ou une institution publique française (VIA) tel un consulat, un institut de recherche, ou encore un institut culturel afin d’y développer des compétences professionnelles spécifiques dans des domaines variés : le commerce, la comptabilité la culture, l’économie ou encore la recherche. Ces programmes favorisent les premières expériences professionnelles lors desquelles les jeunes développent de nouvelles aptitudes mais mettent aussi en pratique ce qu’ils maîtrisent. Elles permettent alors de gagner en confiance en son avenir.
Les organisations internationales telles que l’ONU proposent plusieurs programmes pour les jeunes souhaitant développer une expérience professionnelle. Ainsi, les volontaires des Nations Unies (VNU) sont chargés de soutenir les activités de l’ONU dans divers domaines dans des pays des Suds : développement durable, opérations de maintien de la paix, droit international, etc. De même le programme des jeunes experts associés, permet à de jeunes professionnels disposant déjà d’une expérience professionnelle d’au moins 3 années, de développer une expérience internationale pendant 2 ou 3 ans au sein d’une organisation du système onusien. Ces expériences permettent de travailler plus facilement dans une institution internationale.
Les personnes déjà salariées mais souhaitant renforcer leurs compétences ou encore changer de voie peuvent aussi avoir une expérience à l’étranger.
L’un des programmes de l’Office Franco-Québécois (OFQJ) pour la Jeunesse permet à de jeunes artistes et professionnels du secteur culturel de réaliser une mission de prospection ou de coopération, une résidence d'artiste ou encore une tournée au Québec.
Divers programmes s’adressent aux enseignants : le programme Elysée Prym de l’OFAJ donne la possibilité aux professeurs des écoles d’enseigner le français à l’école primaire en Allemagne. Le programme Séjours professionnels de France Education International, à destination des enseignants du second degré qui enseignent dans les sections européennes, permet d'effectuer un séjour d’observation dans un établissement européen. Il offre aussi la possibilité d’accueillir un professeur européen dans un établissement public français.
Les animateurs socio-éducatifs et travailleurs de jeunesse peuvent également se former pour travailler en Europe. L’Agence Erasmus Plus Jeunesse et sport propose des séjours de mobilité visant renforcer les compétences des animateurs socio-éducatifs et de leur structure (association, maisons de jeunes, etc.).
La formation à l’animation interculturelle de l’OFAJ permet d’obtenir le certificat d’animateur OFAJ et d’être inscrit à la base de données de cet organisme franco-allemand. Ce certificat atteste de la capacité à mener des activités éducatives auprès de jeunes dans un contexte interculturel.
Des modalités financières différentes, une diversité des destinations et des durées
En fonction des programmes, des indemnités peuvent être versées et des financements complémentaires peuvent être accordés pour couvrir les frais de voyage des participants, notamment, ceux confrontés à des difficultés économiques et sociales. Le plus souvent des aides complémentaires peuvent être attribuées aux personnes handicapées. Le programme Erasmus plus Education et Formation, par exemple, permet à tous les apprentis et lycéens de filière professionnelle de faire un stage en entreprise en Europe pour une durée comprise entre 10 jours et 12 mois. Ils reçoivent une bourse de plus de 1000 euros pour participer aux frais de voyage et à la vie sur place.
Ces expériences professionnelles peuvent se dérouler en Europe ainsi que dans le reste du monde. Tout ressortissant européen a en effet, le droit de rechercher un emploi, de travailler comme salarié dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. Pour aider à trouver une offre d’emploi, le site EURES recense de nombreuses offres d’emploi dans l’Union européenne.
Les jeunes souhaitant travailler en dehors des frontières européennes peuvent mobiliser divers programmes dont le « visa vacances-travail » (ou Programme Vacances Travail). Ce dispositif diplomatique permet de s’expatrier pour une durée d’un an maximum, à des fins touristiques et culturelles, en ayant la possibilité de travailler sur place dans les pays suivants : l’Australie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, la Corée du Sud, l’Équateur, Hong Kong, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, la Russie, Taïwan, l’Uruguay.
Les jobs saisonniers à l’étranger sont aussi des opportunités professionnelles pour les jeunes Européens qui peuvent travailler dans un pays de l’UE sans visas. Les secteurs d’activités y sont nombreux et variés : tourisme, agriculture, hôtellerie, restauration, etc. La plupart des offres s’adressent aux plus de 18 ans et ne demandent pas de longues expériences ou une maîtrise de la langue.
Valoriser son expérience au retour
Une fois ces expériences internationales professionnelles achevées, il est fortement recommander de préparer son retour en France notamment avec France Travail ainsi que d’autres organismes institutionnels qui permettent de faire valoir ses droits et de respecter ses obligations (vis-à-vis de l’emploi). La rubrique "Préparer son retour en France" du Ministère en charge des affaires étrangères renseigne sur les démarches qu’un expatrié peut engager en ce qui concerne la retraite, les aides aux retour à l’emploi, l’assurance maladie, etc.
Ces missions professionnelles en Europe et à l’international de courte ou de longue durée peuvent constituer des expériences marquantes dans un parcours professionnel parce qu’elles témoignent de capacités d’adaptation ou encore de compétences linguistiques. Au-delà des acquisitions techniques et linguistiques, ce sont aussi des compétences transversales que les jeunes renforcent : la confiance en soi, l’ouverture d’esprit, l’intérêt pour l’interculturalité ; autant de compétences à valoriser lors de son retour.
L'application AKI-App, disponible en français, allemand, anglais et italien permet, par exemple, d’identifier ces qualification transversales acquises lors d’une mobilité internationale.
La reconnaissance des compétences ou qualifications professionnelles peut se faire aussi via la plateforme Europass : un dispositif européen du programme Erasmus+ qui permet de valoriser les compétences et qualifications acquises. Europass propose divers services dont un espace personnel qui permet de conserver et de partager avec ses futurs employeurs des documents ou encore rédiger des CV.
Le volontariat en administration au Togo de Sami
Sami a toujours voulu travailler dans le monde de la culture.
Après un master 2 en gestion de projets culturels, il a souhaité avoir une expérience à l’international.
Lorsqu’il a découvert le volontariat international en administration, il n’a pas hésité une seule seconde.
Direction Lomé, au sein du service de coopération culturelle de la France au Togo
Pour la vie sur place, pas de souci : il a bénéficié d’une indemnité pour subvenir à ses besoins.
Après une année sur place, Sami est devenu incollable sur l'organisation de festivals de musiques, d'évènements artistiques.
Il en est convaincu : la culture est essentielle au dialogue entre les peuples !
Prochaine étape : s’engager en France dans une association d’accès à la culture pour toutes et tous et préparer les concours du ministère de la Culture !